Aujourd’hui ce n’est pas moi qui suis allée au désert pour laisser mon cœur exploser de bonheur au pied de dunes… ma voix n’a pas murmuré le nom de mes amours sur le bord du vent pour qu’il les voyage dans ces étendues sauvages…
aujourd’hui, le désert est venu à moi… un vent de tristesse a fait remplir tous mes interstices d’une poussière grise et sans lumière… mes pieds ne voyagent momentanément plus pour laisser des traces éphémères sur le sommet des dunes sahariennes… aujourd’hui la misère de mes compagnons d’infortune ruisselle d’œil à cœur… je n’arrive pas à convoquer Chinguetti et sa chatoyance… Ouadane et ma famille ne sont qu’une ombre lointaine d’amour…
Mais demain, insh’Allah se lèvera un jour d’espoir et reviendra la certitude que je retrouverai l’amour inconditionnel du vent et de la poussière que mes pas se marqueront dans le sable léger des chemins maures… demain
Namarisha 