
La folie me blesse de vivre avec elle tous les jours.
Elle qui me fait… chercher encore et encore une main tendue dans les délires… Sortir à reculons de cimetières aux voix hurlantes… Exorciser un troupeau de mammouths qui envahit une chambre pourtant vide… parler plus fort que ces fantômes invisibles dont je ne sais rien pour qu’elle reste du côté de la vie alors qu’on lui hurle dans la tête de se transpercer les yeux ou la cervelle…
La folie n’est douce que pour ceux qui ne la connaissent pas…
Mais la violence de ceux qui vivent sans peau… des écorchés… qui peut savoir toute cette souffrance?
Je la traverse au quotidien et pourtant je la garde comme étrangère… j’erre parmi tous ces spectres invisibles et qui pourtant me collent à l’être…
Je ne sais rien d’autre que mon cœur qui saigne 🥹